L’assurance emprunteur accapare une grande partie du coût total d’un prêt immobilier. C’est la raison pour laquelle les souscripteurs sont nombreux à tenter d’essayer de réduire le taux de leur assurance en adoptant certaines astuces comme la délégation d’assurance, la mise en concurrence ou la négociation auprès de la banque.
Le taux d’une assurance emprunteur pour un crédit immobilier
Afin de connaître le coût d’une assurance emprunteur, il est nécessaire de prendre connaissance du taux appliqué par la compagnie. Pour 2022, celui-ci est établi en moyenne à 2,5% sur 20 ans. Toutefois, d’importants écarts sont constatés entre les différents organismes emprunteurs. Ces différences s’expliquent tout d’abord par la chute des taux d’intérêt des crédits immobiliers. Afin de compenser les pertes dues à ce phénomène, les banques appliquent des hausses sur les contrats groupés d’assurance emprunteur qu’elles proposent. L’écart des prix s’effectue aussi entre les banques et les organismes d’assurance indépendants. Ces derniers baissent leurs marges pour augmenter leur volume de vente et devenir plus concurrentiels sur le marché. En règle générale, ces assurances individuelles déploient des offres personnalisées et des prix compétitifs pour un niveau équivalent de garanties.
Le taux de l’assurance emprunteur dans l’immobilier est déterminé de deux façons : sur la base du capital initial ou du capital restant dû. S’il est calculé en fonction du capital initial, le taux reste fixe durant toute la période de remboursement, ce qui permet d’avoir une idée précise des sommes à payer sans mauvaise surprise. Par contre, avec la seconde option, la cotisation baisse chaque année au fur et à mesure que l’emprunt est soldé. À la fin du crédit, elle devient quasiment nulle. Cette solution est néanmoins déconseillée pour ceux qui envisagent de faire un remboursement par anticipation, car ils perdent l’avantage de ce mode de calcul.
Quels sont les éléments qui influencent le coût d’une assurance emprunteur ?
Le prix d’une assurance emprunteur est déterminé en fonction de plusieurs critères. L’âge du souscripteur constitue une donnée très importante. Plus il est âgé, plus le prix de l’assurance est élevé. L’état de santé a aussi un impact direct sur les coûts appliqués par l’assureur. Les souscripteurs qui pratiquent un sport à risque ou qui fument par exemple sont les plus pénalisés. De plus, il arrive que les compagnies appliquent des surprimes si l’assuré déclare un handicap ou un problème de santé. Enfin, l’assureur tient compte de l’activité professionnelle et du métier du souscripteur. Les métiers à risque notamment les pompiers, les gendarmes, les routiers ou les ouvriers du bâtiment doivent généralement payer plus cher que les autres. Pour résumer, il existe principalement trois grandes catégories de risques qui poussent un assureur à augmenter ses tarifs à savoir le risque médical, le risque professionnel et le risque d’activité de loisir.
Comment obtenir un taux bas ?
Pour ceux qui sont impactés par des surprimes, il est heureusement possible d’essayer de réduire le taux de l’assurance emprunteur en usant de certaines astuces (plus de conseils sur ce guide). La première consiste tout simplement à négocier auprès de la banque. Les contrats offerts par ces organismes financiers sont groupés. Cela signifie que les risques sont mutualisés entre tous les assurés. Comme les conditions et les prix sont identiques pour tout le monde, il se peut que l’offre ne soit pas adaptée à chaque assuré. Le souscripteur doit alors négocier auprès de son conseiller afin qu’il révise le contrat. Si celui-ci refuse, une autre option plus intéressante consistera à choisir la délégation d’assurance.
Conformément à la loi Lagarde de 2010, un emprunteur n’est pas obligé de souscrire au contrat groupé proposé par sa banque. Il est libre de miser sur un organisme indépendant qui procure généralement les meilleurs taux d’assurance que certains organismes bancaires. Selon un rapport de l’ACPR, les économies en perspective sont de l’ordre de 6500 à 15 000 euros.
Le plus important est aussi de faire systématiquement une comparaison des offres pour mettre en concurrence les assureurs. La banque remet toujours à son client une fiche standardisée d’information qui indique les conditions à respecter pour l’assurance emprunteur. Il précise entre autres les garanties obligatoires, la quotité ou le coût de l’assurance. Avec l’aide de ce document, il sera plus simple pour l’emprunteur de comparer les devis et de s’assurer du respect de l’équivalence de garanties. La délégation d’assurance risque effectivement d’être impossible si le niveau de garanties proposé par l’assureur externe est faible par rapport à celui du contrat groupé de la banque.